Entrée libre du mercredi au samedi de 14h à 19h (sauf jour férié)

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Accès
Tram B : arrêt Cité du Vin
Bus 76 : arrêt Cité du Vin
Vcub : arrêt Cité du Vin, Bassins à flot ou Lucien Faure

 

Florent Dubois se définit comme un fan. Fan de céramique. Fan de dessin. De bavardage. Fan d’imagerie et de bibelots produits en masse. Fan de Comté, de Morbier, de saucisses de Toulouse, de gouda aux truffes. Fan de jean taille haute, de survêtements vintage bizarres. Fan de Glasgow. Fan de tout un tas d’artistes, de ses anciens profs, de musiciens, de graphistes, d’auteurs, de curateurs, de designers. Fan de folklores régionaux. Fan d’imprimés textiles exotiques. Fan de carnavalesque, de kermesses, de grotesque, de soieries, de pastorales, de fêtes galantes et païennes. Discuter avec lui c’est accepter de se trouver bombardé de références flamboyantes qu’il fait tournoyer à toute vitesse dans le flux de la conversation.
Et il faut comprendre tout le sérieux de cette posture : il s’agit de savoir de quoi il est l’héritier, et de se situer dans le vaste échiquier des formes pour pouvoir se situer dans le monde.
 
Florent Dubois dessine - beaucoup - et il réalise des sculptures en céramique. Ses dessins sont fréquemment inspirés d’images d’objets anthropomorphes trouvés sur Ebay, et ses céramiques ont souvent des visages. À force de travail, il a donc constitué de petites sociétés de personnages dessinés et sculptés.
Il a un plaisir indéniable à produire, qui se manifeste dans l’attention qu’il accorde aux textures, dans les poudrés délicieux des fonds de ses dessins, ou dans les émaux brillants et colorés de ses sculptures. Ces dernières années, il a produit, encore et encore, testant de nouveaux types de fonds, d’étonnantes combinaisons de collages et de peintures, de céramiques trouvées et produites par ses soins, expérimentant sur les cuissons, les émaux, les mélanges de pastel et d’acrylique, les cadres, raffinant en somme de plus en plus ses procédés de production. Et il se trouve désormais devant une masse de dessins et de sculptures lourdes et encombrantes. D’où cette alternative : continuer comme si de rien n’était à produire des pièces, quitte à recouvrir avec gloutonnerie la surface du globe de ses productions, ou commencer à imaginer des principes d’organisation.*

L’exposition Touchez ma bosse Monseigneur et elle vous portera bonheur... est un premier essai d’organisation d’un corpus de sculptures et de dessins à travers une installation. Transposant à l’échelle de l’exposition sa pratique du dessin et du collage, Florent Dubois a créé un espace immersif où ses références iconographiques se mêlent à ses productions plastiques.
L’exposition comprend aussi une collaboration avec le duo d’artistes Chloé Munich et Vincent Lalanne. Travaillant à partir d’images de ses œuvres, le duo d’artistes propose une version animée de certaines de ses sculptures.

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* Extraits du texte de Jill Gasparina Le Comte de France,
issu du Catalogue monographique de Florent Dubois Simple Gift,
à paraître en 2018 chez Tombolo Presses.

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