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photo : © Vincent Saura

Affichage sur le parvis des Archives départementales de la Gironde. (Photo : © Paul Fouchault)

photo : © Vincent Saura

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Photo : © Paul Fouchault

MAI 68 en Gironde - 2018

Scénographie & graphisme - Archives départementales de la Gironde - 72 Cours Balguerie Stuttenberg, Bordeaux
Exposition du 30 novembre 2018 au 12 avril 2019
Entrée libre lundi au vendredi de 9h à 17h, samedi et dimanche de 14h à 18h

Mai 68 en Gironde. C’est l’histoire d’une série d’événements qui se sont déroulés en mai-juin de l’année 1968. Une série qui s’inscrit dans un mouvement national, voire international : national par la montée générale d’un sentiment de contestation de l’ordre établi et de défiance à l’égard de ceux qui l’incarnent ; international par la remise en cause des autorités de tutelle par la jeunesse en de nombreux points du globe.

Après un préambule interrogeant les notions d’ennui et de confort au regard des situations politiques, sociales et étudiantes du printemps 1968, « Les débuts d’une lutte prolongée » fait tout d’abord le point sur la contestation de l’ordre traditionnel incarné par l’opposition binaire communistes / gaullistes, et l’émergence de nouvelles tendances et formes d’action politique. Trois grandes manifestations les 7, 13 et 15  mai permettent d’en saisir le sens et la portée, notamment par la variété des slogans et des représentations du mouvement, matérialisée par une « forêt » de pancartes et banderoles.

« Ce n’est qu’un début, continuons le combat », est le lieu de l’expression : grèves, occupations d’usines, d’universités et de lycées voient étudiants et ouvriers participer aux événements sous la forme de débats en commissions aux géométries variables et fluctuantes. Illustrées par des photographies et des films d’époque, cette émulation aboutit à une foisonnante production de tracts, dont des fac-similés sont mis à disposition des visiteurs, et d’affiches qui retrouvent-là leur fonction première.

Mais le mouvement de contestation allait se durcir et s’exaspérer autour des deux interventions du président de la République des 24 et 30 mai. « Le poing de non-retour » démarre par l’occupation du Grand-Théâtre le 23, se poursuit dans la soirée du 24, pour atteindre son paroxysme la nuit du 25, et se prolonger dans les territoires ruraux à la fin du mois, dans le Blayais et l’Entre-Deux-Mers notamment. La barricade devient ici un élément de l’exposition, support à l’élaboration du récit.

Le tournant politique et le retour à l’ordre qu’il incarne constitue le quatrième temps de l’exposition, des accords de Grenelle (27 mai) à l’organisation des élections législatives des 23 et 30 juin 1968, en passant par les nombreuses négociations de reprises du travail, secteur par secteur. Le visiteur déambule au milieu de structures verticales et quadrillées, dressées comme autant de conquêtes et d’espoir déçus.

L’exposition se clôt sur un épilogue richement illustré des luttes et des combats menés a posteriori des événements, prolongements qui se situent entre la dérive désespérée de quelques individus et l’espoir d’un éternel recommencement.

Commissariat : Les Archives Départementales de la Gironde
Scénographie & identité graphique : Countach Studio

Maîtrise d’œuvre & réalisation scénographie : Zébra3
Maître d'ouvrage : Conseil départemental de la Gironde

Livraison novembre 2018

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